Adrien Penso, Artisan maroquinier à l'Atelier Penso
Il est plutôt atypique. J’ai intégré l’équipe de France d’escrime à 19 ans et étudié le droit à Assas puis dans une école de commerce à Paris. J’étais doué pour le sport mais j’ai toujours eu envie d’avoir une activité manuelle. Dans ma famille, il n’y a aussi que des indépendants. Je me suis lancé en fabriquant un premier sac en cuir et toile. En 2016, j’ai créé ma marque de maroquinerie.
Pourquoi avoir choisi le cuir ?
C’est une matière que j’aime depuis longtemps. J’ai commencé à collectionner très jeune des vestes, des chaussures … Le cuir est noble, il raconte une histoire, il accompagne chacun, dure dans le temps, avec une patine unique. Quand on travaille le cuir, on n’a pas le droit à l’erreur. C’est très motivant.
Avez-vous rencontré des difficultés ou des soutiens spécifiques pour mener votre projet ?
Avant de lancer la marque, j’ai suivi une formation en CAP petite maroquinerie au lycée Tuquetil. J’ai suivi aussi deux stages de deux mois à l’atelier Delvaux à Bruxelles. J’étais là pour apprendre, poser des questions… Il y a une forme d’entraide entre artisans et c’est très agréable. Mon apprentissage a été relativement limité. Même si j’aime la technicité, les sacs que je réalise sont très simples. Ma famille m’a soutenu pour acheter les premières machines. J’en ai trouvé d’occasion chez des revendeurs et j’ai chiné ma machine de marquage à chaud. Les cuirs que j’utilise proviennent majoritairement de stocks dormants.
Quels conseils donneriez-vous avant de sauter le pas ?
La première qualité à avoir, c’est une motivation à toute épreuve ! Le doute est permanent chez l’entrepreneur indépendant. Il est essentiel d’avoir beaucoup d’énergie et d’être débrouillard.