- Le 8 avril 2019 | Dans Événements
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Le titre de Maître d’art est né en France il y a 25 ans pour pérenniser les savoir-faire rares, dont les métiers du cuir font partie. Plusieurs expositions marquent cette année anniversaire.
Le Japon a ses Trésors vivants, la France a ses Maîtres d’art… Depuis 1994, 132 Maîtres d’art ont été nommés par le Ministère de la Culture dans plus de 90 spécialités différentes. Le programme « Maîtres d’art-Elèves » est unique en Europe. Piloté par l’Institut National des Métiers d’Art, il propose un accompagnement de trois an pour transmettre un savoir-faire, partager une technique spécifique dans un souci d’innovation.
Les métiers d’art ne sont pas désuets, poussiéreux… Ce sont au contraire des métiers d’avenir qui progressent et participent activement à la vie économique et culturelle française. Les métiers d’art liés au cuir sont d’une grande richesse. Ils regroupent entre autres les bottiers main, gainiers, gantiers, gauffreurs sur cuir, malletiers, selliers maroquiniers ou harnacheurs… Si certains souffrent d’une offre de formation déficitaire, d’autres sont stimulés par le luxe. A l’image de la maroquinerie. Citons parmi les maîtres d’art spécialisés dans le cuir, le bottier parisien Pierre Corthay, le gainier doreur sur cuir Yves Reeman, la restauratrice Céline Bonnot-Diconne… La Fondation Bettencourt Schueller soutient ce dispositif unique de valorisation et de transmission. Elle a notamment mis en place une « étude d’impact » afin de développer la dimension entrepreneuriale et la notoriété du titre. Cette année de célébration est l’occasion de découvrir de nombreux artisans passionnés par leur discipline. Zoom sur les événements majeurs qui vont rythmer l’année…
« Métiers d’art, signatures des territoires » à Paris
L’exposition au Musée National Galerie des Gobelins a démarré avec les Journées Européennes des Métiers d’Art (1er-7 avril). Elle présente jusqu’au 21 avril une quarantaine de pièces uniques porteuses d’innovation et créées en région. Parmi elles, la Cape de Saint-Junien, façonnée par Laetitia Fortin en cuir et porcelaine ou un sac Kelly mini picnic réalisée en osier et cuir de veau par Hermès et la Vannerie de Villaines-les-Rochers (PHOTO). Quant à Stéphanie Danjou, sellier maroquinier formée chez Hermès, elle représente le savoir-faire de la maroquinerie en Bourgogne Franche Comté.
Photographies d’Edouard Elias dans trois gares à Paris, Strasbourg et Toulouse
Le reporter Edouard Elias est allé à la rencontre des Maîtres d’art et de leurs élèves, deux mois durant, dans toute la France. « J’avais le désir de montrer que dans des savoir-faire durables, le travail de l’artisan est un engagement continu, un combat quotidien », dit-il. Ses grands formats en noir/blanc s’attardent sur la précision des gestes, les coulisses de l’atelier. A découvrir dans les gares de Lyon (printemps), de Strasbourg (mai-juin), de Toulouse (juillet-septembre).
Wonder Lab en Chine
Après Tokyo en 2017, l’exposition consacrée à quinze Maîtres d’art français poursuit son itinérance au Musée national de Chine à Pékin jusqu’au 4 mai pour achever l’année à Shanghai. Le maroquinier Serge Amoruso compte parmi les talentueux artisans sélectionnés.
